Xtrem

Du noir au blanc, de la nature à la technologie, du son digital au son baroque, aujourd’hui les extrêmes cohabitent en relative harmonie.

Dans la mode le slim flirte avec l’oversize, dans le design le fer forgé s’assemble avec le bois flotté, dans la peinture le street art est à la mode tandis que l’art classique se vend toujours aussi bien à Drouot.

Par exemple, en ce moment sur le site marchand Asos,  on trouve quantités de vêtements moulants mettant en valeur la nudité des épaules, du dos, des hanches, des cuisses,  des bras, du ventre. Dans le même temps, le magazine ELLE daté 23 décembre 2013 fait l’apologie de l’oversize dans ses pages Mode, une tendance qui ne cesse de se révéler voire de se confirmer.  Les vêtements « «oversize » sont tellement amples que la silhouette disparaît dans une enveloppe protectrice…

Depuis quelques décennies, les sports extrêmes ont le vent en poupe au même titre que les massages, les SPAS et autres séances de relaxation.
Le saut à l’élastique permet aux amateurs de sensations fortes de se jeter du haut d’une falaise, tandis que les adeptes de sensations douces nous vantent les bienfaits de la méditation.

Comment se fait–il que l’on avance sur tout et son contraire ?
Parce que l’être humain a besoin d’explorer les dimensions les plus ultimes pour tester ses limites. Aussi parce que nous sommes dans une époque de perte de repères au point que tout ait volé en éclat et que tout soit remis en cause.

Les registres les plus extrêmes sont expérimentés et testés même s’ils sont parfois controversés…

Récemment nos progrès scientifiques nous ont poussé à inventer des choses aussi invraisemblables que cloner une oreille sur le dos d’un rat.  « Nous sommes parvenus à créer la première oreille de taille humaine en utilisant le modèle animal », explique le Dr Thomas Cervantes, qui a mené l'étude, « La forme de l'oreille s'est maintenue au cours des 12 semaines de croissance sur le rat et nous sommes parvenus à recréer la flexibilité naturelle du cartilage », ajoute-t-il.. Source : BBC et The Daily Mail.

Parallèlement on tend vers la substitution du corps de l’homme par des machines, des robots… Hier on inventait les pacemaker, aujourd’hui on transplante des organes artificiels tels que reins, foie et pancréas, on greffe des organes naturels, on congèle des ovocytes pour de futures fécondations. On se penche même sur la question de l’enfantement par l’homme…

Certains éminents scientifiques comme Ray Kurzweil présagent que l’homme de demain sera peut-être un homme-mutant ?  Ref Protendances Singularity.

De l’hyper-connection au greffon ?
Aujourd’hui l’homme est hyper connecté au point que nous croisions sans arrêt des piétons ou des automobilistes avec des oreillettes, cela ne nous choque plus… On trouve ça même normal, pourtant objectivement c’est bizarre. Tous ces humains sont probablement connectés à du son pour écouter de la musique, une émission en poadcast, ou tout simplement pour parler à quelqu’un.

Laissant libre cours à mon imagination, je suppute que l’homme de demain aura peut-être le choix de se greffer une micro-puce sous la peau. (Dans quelle partie du corps, ça je n’en sais rien). Cette dernière lui permettra ainsi d’être directement connecté en Wi-fi à de multiples applications. Ainsi il recevra des informations, à savoir de l’image et du son en temps réel. Ces informations relayées seront instantanément reçues puis analysées dans son cerveau.

Plus besoin de support matériel externe !

Mais cet homme là le « greffé-connecté » ou « grefcté » sera t-il plus intelligent ?

 

 

 

 

 

 


It Video

1 milliard de smartphones et bientôt 150 millions de tablettes dans le monde!

Les supports mobiles créent une veritable révolution dans le paysage audio visuel.

Videos professionnelles, ou videos amateurs, clips videos, podcasts, videos à la demande envahissent nos écrans mobiles.

Résultat: c’est l’explosion de la video en ligne!

http://www.youtube.com/v/yvKnaSAf3AE

1 milliard de smartphones et bientôt 150 millions de tablettes dans le monde!
Source: documentaire Trends sur www.frenchweb.fr nov. 2012

Les supports mobiles créent une veritable révolution dans le paysage audio visuel.

Videos professionnelles, ou videos amateurs, clips videos, podcasts, videos à la demande envahissent nos écrans mobiles. C’est l’explosion de la video en ligne! En moyenne, chaque personne au monde regarde 140 vidéos par an.

L’année 2012 marque un record historique avec le clip video “ Gangnam style”. Enorme succès pour la pop star sud coréenne PSY qui atteint près de 1 milliard de vidéos vues sur You Tube seulement 5 mois après sa sortie! Un véritable record!

YouTube fait le pari que dans les prochaines années, la vidéo sur Internet représentera 90% du trafic sur les réseaux et Robert Kyncl, le patron des contenus chez Google, a déjà prédit qu’«en 2020, 75% des chaînes de télévision seront diffusées via Internet». Youtube reçoit plus de 4 milliard de vues de videos par jour… La video atteint des chiffres astronomiques et n’en finit pas de remplir la toile.

Outil marketing, support d’information ou tout simplement objet de détente autant d’usages qui font de la video l’incontournable de demain.

Alors Préparez-vous! Car demain la video sera le contenu média qui va connaître l’ascension la plus spectaculaire!

Interview de Vincent Tessier, Directeur video chez Prisma media

 Annabel Ringrave: En quoi cela consiste d’être Directeur video chez Prisma Media?

 Vincent Tessier: C’est très simple, c’est définir les moyens pour augmenter la taille de notre catalogue vidéo et nos audiences vidéo.

A.R.: En tant que spécialiste de contenus vidéos, quels sont les ingrédients pour produire une bonne vidéo?

V.T.: D’abord nous on est spécialise dans la video de courte durée. On est plutôt sur un mode vidéo de 2-3 minutes qu’on va consommer en mode snacking. Je dirais que pour ce contenu ce qui va compter c’est d’avoir un contenu court, concis, précis, qui va apporter rapidement soit une expérience de divertissement, soit les réponses à ses questions. Donc quelque chose de très percutant. On dit souvent que les 15 premières secondes de la vidéo sont essentielles pour capter l’attention des utilisateurs, sur le web ou sur le digital, qui sont beaucoup sollicités et qui peuvent rapidement abandonner la vidéo. Il y a beaucoup de vidéos qui ne sont pas vues jusqu’au bout.

A.R.: Quel impact une video peut avoir sur un titre de presse?

V.T.: Alors je crois que le principal impact c’est d’enrichir l’expérience du lecteur. C’est lui donner une alternative au magazine, et qu’il puisse consulter sur d’autres supports, plutôt digitaux, ( que ce soit le web, le mobile ou la tablette), qu’il puisse consommer d’autres contenus pour enrichir l’expérience.

A.R.: J’en déduis finalement que l’expérience utilisateur est extrêmement importante. Maintenant l’utilisateur a besoin d’autres supports medias. Et le support print/papier n’est plus suffisant.

V.T.: C’est exactement ça, l’utilisateur aujourd’hui passe de plus en plus de temps sur sa tablette, sur l’ordinateur

A.R.: sur son smartphone…

V.T.: sur son smartphone et il faut être capable de s’adapter par rapport à ces nouveaux usages en proposant nos contenus, qui sont de qualités, qui sont produits par des journalistes. Pouvoir lui proposer sur le support qu’il utilise et au moment où il l’utilise.

A.R.: Vous êtes Transmédia et c’est ce qui explique qu’en janvier Prisma presse s’est rebaptisé Prisma média.

V.T.: C’est exactement ça. C’était pour pouvoir marquer un tournant dans l’histoire de notre groupe et cette vision que demain les contenus seront consommés sur tous les médias.

A.R.: En règle générale quels sont les avantages de la vidéo en ligne ?

V.T.: Les avantages sont multiples. C’est d’abord pour le magazine de valoriser son image. Pour l’utilisateur c’est d’améliorer son expérience du magazine avec des contenus différents et notamment vidéos. Mais si on revient maintenant sur la partie plus digitale, un utilisateur qui va regarder des vidéos va avoir un engagement plus fort vis à vis de la marque, va rester plus longtemps sur le site et va consommer davantage de contenu. Donc c’est aussi un bon moyen de fidéliser l’audience et de la faire basculer progressivement de la presse vers le digital.

A.R.: En définitive, c’est un super moyen marketing de fidéliser un consommateur.

V.T. : Exactement.
Aujourd’hui on a un rythme de croissance de nos audiences vidéo qui est à deux chiffres tous les mois. On est sur 11,4 millions de vidéos vues sur le mois d’octobre et je pense que c’est des chiffres qu’ont va voir augmenter significativement à partir de 2013. Et de plus en plus on voit que la consommation de vidéos sur les médias est en augmentation parce que cette consommation peut se faire n’importe où, n’importe quand contrairement à la télévision qui se fait dans son salon chez soi.

 A.R.: Donc j’en déduis Vincent que les vidéos aujourd’hui boostent le référencement d’un titre.

V.T. : Plus on fait de vidéos, plus on va être référencé et plus on va ressortir dans les moteurs de recherche. Donc c’est effectivement un moyen qui permet d’augmenter les visites sur nos sites web.

A.R.: Donc quelque part c’est un outil marketing et peut-être que cela contribue à augmenter l’achat d’un titre ou l’abonnement à un titre ?

V.T. : C’est vrai mais c’est à double tranchant. Cela permet d’avoir une plus forte visibilité mais encore fait-il que la vidéo soit de qualité. Si la vidéo n’est pas de qualité c’est une expérience qui va plutôt être négative. Par contre si elle est de bonne qualité et répond exactement à l’attente de l’utilisateur il sera plus enclin à aller sur le site et demain acheter ou s’abonner au magazine.

A.R.: Donc vidéo OK mais à condition de produire un contenu de qualité.

V.T. : Ouai tout à fait.

A.R.: Pour poursuivre là dessus, est-ce qu’un meilleur référencement génère plus de publicité ?

V.T. : Oui c’est mécanique. A partir du moment où nos pages et nos vidéos sont mieux référencées, ça va générer des visites sur nos site, ça va générer des vidéos vues et comme sur nos pages, ou dans nos vidéos, on a des emplacements publicitaires et qu’on place des campagnes publicitaires ça va générer des revenus.

A.R.: Parfait.

V.T. : Par ailleurs, ce qui me semble intéressant c’est qu’on est capable de monter des opérations publicitaires couplées entre le print et le digital. Avoir à la fois des publicités dans nos magazines qu’on va retrouver sur nos sites web, qu’on retrouve dans nos vidéos et qu’on va retrouver également dans les tablettes.

A.R.: Et ça vous le faites de plus en plus ?

V.T. : ça c’est une tendance forte du marché. Et d’ailleurs aujourd’hui la plupart des régies publicitaires sont organisées en 360. Elles offrent à leur client une visibilité sur l’ensemble des médias du groupe.


Vin-t-âge

Vintage, une appellation galvaudée ?

Le Vintage est bel et bien dans l’air du temps… Cependant son appellation est de plus en plus utilisée à tort et à travers…
« A l’origine, le terme anglais vintage est issu de l’ancien français vendange après altération sémantique, graphique et de prononciation, afin de désigner un vin remarquable par sa qualité, notamment en référence à un âge ou à un millésime ». « La vogue du vintage est telle que le mot est désormais usité au XXIe siècle par extension pour toute pièce un tant soit peu rétro. Or, contrairement à la fripe où peuvent se mêler toutes origines, le vintage est d’abord le reflet d’une authenticité, que ce soit par la marque, les techniques de couture ou les tissus employés ». Source Wikipedia.

Tutti Vintage
Aujourd’hui on trouve fréquemment le mot Vintage sur les devantures et vitrines de magasins qui vendent des frippes ou des objets du passé d’un style retro.
« Fashion Vintage », « Vanity Vintage »,«  Vintage couture » sont  autant de titres accrocheurs trouvés dans les magazines ELLE, La Parisienne ( supplément du Parisien), Palace Costes. Depuis un certain temps, on ne peut plus faire l’impasse sur ce terme, il est omniprésent dans la presse.
Dans le prêt à porter, la marque American Vintage n’a rien de Vintage. Les vêtements sont d’un style très contemporain, très décontracté, aux coupes très simples.
Bref tout est prétexte à la dénomination Vintage… La simple appellation« Vintage » constitue une Tendance à elle toute seule…

Cependant il est vrai que depuis quelques années le  style Vintage est omniprésent.

On voit émerger le salon du Vintage. Cette année il  a eu lieu en mars et en juillet à l’espace des Blancs Manteaux à Paris. Dans ce salon on trouve majoritairement des vêtements, accessoires, sacs, puis quelques bijoux, et vieux gadgets … Il attire près de 15 000 visiteurs. Des exposants comme Gilda Vintage ou Roseberry vouent une véritable passion pour ce genre.  Elles exposent des fripes et des vêtements réellement Vintage issus de grands couturiers ou tout simplement des pièces dont les tissus en crèpe de laine, coton, soie, dentelles sont d’une grande qualité.

L’espace Kiliwatch est un concept store d’aujourd’hui entièrement dédié au Vintage.

Mais Aujourd’hui on recrée du Vintage artificiellement…

Tendance Vint-âge  =  Le New-Vintage

Tous les univers sont touchés par une forme de « Vintage-mania ».

Certains opticiens s’appellent « Optique Vintage » car ils distribuent des modèles d’un genre Rétro… Pourtant les modèles sont neufs et produits en 2012.
C’est le cas de Thierry Lasry qui surfe sur la vague du Vintage en créant  et en distribuant des modèles de lunettes très design, dans un esprit particulièrement Vintage des années 195O.

Récemment Inès Olympe Marcadal ( 24 ans), petite fille du célèbre chausseur Mercadal a lancé «  Atelier Mercadal Vintage ». L’idée d’une collection Vintage lui est venue parce que ses amies achetaient des chaussures Laurent Mercadal en Friperie. «  Cela m’a donné l’envie de rééditer à l’identique ces chaussures et de les réactualiser avec les nouvelles matières et des couleurs rock’n rol, comme les cuirs métallisés ou le lézard ».

En 2010, Chloé Saada a eu l’idée originale de rééditer un esprit Vintage américain en ouvrant une boutique à Paris où elle confectionne des Cupcakes. Nostalgique de l’Amérique des années 1950, Chloé.S a adopté un look rétro en parfaite cohérence avec sa boutique rose barbie au style rétro chic américain.

Dans l’univers Publicitaire, inconnu du grand public, le publicitaire Grégoire Vitry crée des clips typiquement dans un esprit nostalgique qui s’apparente à du Vintage.
Citroen injecte des icônes « Vintage » avec des personnages mythiques comme Hitchcock, Marilyn Monroe et John Lenon pour la publicité « Anti-retro ».
Idem avec le parfum « J’adore » de Dior Charlize Theron star américaine d’aujourd’hui côtoie des stars mythiques d’autrefois… Marylin Monroe, Grace Kelly et Marlène Dietrich  sont ressuscitées à l’occasion d’un défilé de mode au château de Versailles.

Conclusion, le Vintage fait vendre !

Pourquoi un tel engouement pour le New Vintage ?

3 aspects :
1-    Dans un monde en réseau, l’intérêt est de se démarquer par la rareté.
(Réseaux d’enseignes qui produisent les mêmes produits distribués dans le monde entier…)

2-    Dans un monde en crise, la veste Chanel dégotée à prix raisonnable dans un dépôt vente ou chinée au Puce sera l’alternative à l’acquisition d’une vraie griffe de luxe.

3-    Enfin le Vintage s’inscrit dans la tendance à se raccrocher à tout prix au passé pour « contrecarrer » un monde où le présent est devenu référent dominant et où le passé est ringardisé en un rien de temps…


Ethnicity

Habillez-vous en mode Ethnique !

Oui, ce style est plus que jamais dans l’air du temps ! Il apporte quelque chose de nouveau et d’original dans l’univers de la mode. Une forme d’ouverture au monde, voire un vent d’évasion…

Aujourd’hui, tout un ensemble de cultures  africaines, indiennes et mexicaines sont revisitées dans un style plus occidental, plus citadin : le style Ethnic chic.

On sort des stéréotypes de la robe africaine ou des parures indiennes. Il en résulte des vêtements, des accessoires  gais, colorés, chamarrés mais plus structurés.

En 2012, presque toute l’industrie de la mode a jeté son dévolu sur des tissus africains ou indiens. Des enseignes de prêt à porter comme Maje, Sandro, Comptoir des cotonniers aux marques de luxe Miu Miu, Prada, Burberry Prorsum, en passant par Marni qui crée des vêtements « imprimés ethniques » pour H&M, chacun invente son propre style ethnique pour se démarquer.

Dans  sa campagne de publicité de la collection Printemps/Eté 2012, Paul and Joe va même jusqu’à communiquer à travers une mannequin occidentale transformée en indienne de la tête au pied.

Pourtant ce style ne date pas d’hier…

Avec un brin de nostalgie on se souvient de la mode indienne du début des années 1980. Jupes longues brodées, vestes indiennes en peau, mocassins plats frangés, bandeaux de perles colorés aux motifs géométriques, etc…  Puis la mode indienne s’est volatilisée… Une dizaine d’années plus tard, Antik Batik fut l’une des premières marques à introduire le style « Ethnic Chic » en 1994 en Europe en s’inspirant largement de cultures orientales. On découvre des vêtements alliant à la fois un style très féminin, vaporeux, voire bohème exubérant avec beaucoup de broderies, sequins, perles etc…  Quelques années plus tard Isabel Marant  crée un style ethnique beaucoup plus sexy et glamour.

D’où vient cet engouement ?

Voyages, internet, mélanges culturels, et métissages ont tout simplement importé le style ethnique en l’adaptant à notre culture occidentale.


Graffi-time

Graffitis, 40 ans de couleurs interdites?

Il y a quelques mois j’ai remarqué que tags, fresques, graffitis, dessins, pochoirs étaient de plus en plus présents sur les murs, camions, trains, panneaux, etc…

Au départ je me suis dit qu’il y avait une recrudescence de ce phénomène considéré comme du Street Art par certains,  du Vandalisme par d’autres, et enfin les deux à la fois pour les connaisseurs.

Au bout d’un certain temps, j’ai constaté que je ne me trompais pas.

Pas une journée sans tomber sur un tag.

De là, j’ai commencé à faire des recherches. Hélas je me lançais dans un vaste chantier.

Tout d’abord parce que historiquement la fresque existe depuis la préhistoire. Ensuite, parce que cette dernière est un moyen d’expression anthropologique, politique, sociétale etc… et enfin parce que tags et graffitis représentent plus que tout cela, ils s’inscrivent dans un véritable mouvement universel…

Depuis maintenant 40 ans les graffitis se déploient sur les murs, devantures de magasins, panneaux routiers. Mais c’est véritablement depuis les années 2000 que les graffitis classés dans la catégorie Street Art commencent à être reconnus.

Aller à la rencontre des graffitis c’est plonger dans un monde qui  nous émerveille. Surtout lorsqu’on découvre au détour d’une friche urbaine une fresque colorée, souvent explosive qui fait rêver et ne fait qu’embellir un chantier en démolition, une gare sinistrée, un mur hostile…

A New York pendant plus de 30 ans Henry Chalfant  a photographié de nombreux graffitis sur les trains. Avec Martha Cooper ils les ont immortalisés dans un ouvrage culte intitulé SUBWAY ART. En 1984, Henry Chalfant a également produit STYLE WARS documentaire qui relate l’histoire du développement du Street Art indissociable du développement du Hip Hop. Le film a obtenu le Grand prix du documentaire au Sundance film festival.

Aujourd’hui, en France, c’est Alain-Dominique Gallizia, architecte, qui prend la relève en organisant d’extraordinaires manifestations. D’autres l’ont précédé, Jack Lang avec une exposition au musée des monuments français en 1991, Agnès b dans ses galeries privées.

En 2009, Alain-Dominique Gallizia organisait la première grande exposition internationale d’art du graffiti au Grand Palais. www.tagaugrandpalais.com

Cette exposition rassemblait les plus grands graffeurs du monde entier.

En effet, les stars internationales Ash, Bando, Blade, Ces, Crash, Dondi, Jay One, Jonone, Futura 2000, Nunca, Psyckoze, Quik, Ramellzee, Seen, Stayhigh, Taki 183 et Toxic étaient toutes présentes à l’appel.

Après « 40 ans de Pressionnisme », Alain-Dominique Gallizia semble ouvrir une brèche pour promouvoir cet art urbain.

Depuis l’événement au Grand Palais, une soixantaine de galeries ont ouvert leurs portes aux « Street Artists ».

S’il a fallu tant d’années avant d’inscrire le graffiti comme un art c’est parce que ce dernier a toujours subi un certains nombre de pressions qui ont bloqué son développement : pression de la ville, pression du public, pression des artistes et pression de la bombe. Source Beaux Arts éditions, collection Gallizia.

Aujourd’hui, l’art du graffiti est tout à fait dans l’air du temps.

Il n’aspire qu’à fleurir, d’ailleurs le groupe LVMH l’a bien compris puisque l’année dernière à travers la marque Kenzo sortait le parfum Flower Tag dont la campagne publicitaire avait pour support un mûr de Tags.

http://www.kenzo-flowertag.com/

Autre exemple, en 2011 la maison Hermès a demandé à Kongo, graffeur reconnu dans l’art du writing, de développer des imprimés de Tags sur des carrés Hermès. ( photo à la une de cet article).

Ces foulards ont été produits en 50 000 exemplaires à travers le monde. Quelques mois plus tard il n’en restait plus un seul à vendre sur le marché. Voir la vidéo de Claude Kunetz

Preuve que la quintessence du luxe s’intéresse à cet art de très près et lui trouve des applications concrètes au niveau de la consommation.

Mais quel avenir pour les graffitis ?

Plusieurs scénarios sont envisageables :

1-     Street Art= Art et/ou Vandalisme ? Dans certains pays, apposer une signature sur un mûr est passible d’emprisonnement. Ce problème demeurerait chez certains pays réfractaires freinant ainsi le développement de cet art.

2-    Dans cette ère « technologique » ne peut-on pas considérer que les graffitis sont arrivés à maturité ? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, son intérêt résiderait dans une certaine nostalgie du passé pour le Writing?

3-    Un enseignement de cet art dans les écoles assurerait sa pérennité. Ainsi de nombreux artistes déploieraient leur talent sur de larges toiles à l’instar de celles que les plus grand graffeurs au monde ont produit pour l’exposition Tag au Grand Palais. L’art du graffiti serait enfin reconnu, apprécié, et considéré comme l’art pictural le plus en phase avec notre époque.


Replication

Nous sommes entrés dans cette nouvelle ère où chaque individu doit inscrire sa différence au sein du groupe pour exister.

Cette grande tendance à vouloir à tout prix se démarquer au sein de réseaux sociaux, institutions, clubs etc… s’exprime très nettement dans la tendance REPLICATION. 

Le terme  est volontairement emprunté à la génétique car dans un monde où population et progrès technologiques croissent de façon très significative,  « La génétique rime avec le numérique ».

En effet, cinéastes, publicitaires, designers, collectionneurs ont tendance à exprimer la singularité dans un système où objets et individus  sont répliqués abondamment voire infiniment. Concernant les objets, souvent l’ensemble est exposé de façon parfaitement symétrique dans un système fini et ordonné.

La Replication s’exprime particulièrement dans des univers comme le design, la mode, le merchandising, la publicité  et de fait chez les collectionneurs.

Je vous invite à visionner la vidéo ci-dessous qui illustre bien la tendance Replication.

Petit rappel sociétal :

En 1960, la population mondiale était estimée à un peu plus de 3 milliards. Cinquante  ans plus tard cette dernière a plus que doublée puisqu’elle est estimée à 6,842 milliards en 2010.

Source http://fr.wikipedia.org/wiki/Population_mondiale

Après la seconde guerre mondiale, à l’école, et plus généralement dans toutes les institutions  le groupe prévalait sur l’individu.
Il ne fallait surtout pas se faire remarquer…

A partir de Mai 68 les rapports inter-générations se sont modifiés, la société devint plus libérale, les jeunes s’affirmèrent. Ce qui laissa place à plus d’individualité. Dans les  années 80, nous sommes entrés dans une ère d’individualisme à outrance, symbole de la société capitaliste.

Et depuis une quinzaine d’années, on évoque davantage l’individu au sein du groupe, on aime mettre en avant le fait que chacun est unique.

On montre davantage la singularité dans la quantité.

En fait, l’individualisme n’est pas fini, bien au contraire, mais il s’inscrit davantage dans les groupes et réseaux sociaux, familles, associations, institutions, etc..

En résumé d’une période où le groupe primait sur l’individu, on a basculé vers une société individualiste pour arriver aujourd’hui à une combinaison plus équilibrée entre l’individu et le groupe.

Replication dans le DESIGN

Au salon Maison et Objet j’ai relevé entre autres, trois exemples très révélateurs de cette tendance.

Tout d’abord, le thème du forum tendance qui s’est tenu au salon Maison et Objet en septembre 2011 s’intitulait Singularité.

1. L’espace tendance d’ Elizabeth Leriche était dédié aux collectionneurs.

On trouvait donc de nombreux espaces ou le même objet était répliqué x fois dans un système souvent bien rangé. Voir la vidéo

2. Autre exemple : l’agence de Design AKDV avait été missionnée pour mettre en scène différentes vitrines en partant d’un seul objet : un œuf.

Dans l’une de ces vitrines on retrouvait l’œuf répliqué 36 fois dans des couleurs différentes, agencé dans un système ordonné, symétrique. Voir la vidéo

3. Sur le stand Acrila, le Designer Jean-Christophe Bernard avait créé 2 pans de murs transparents parfaitement symétriques où logeaient des chaises miniatures toutes uniques.

Voir la vidéo et www.acrila.fr

Tendanceurs, Designers, Merchandisers mettent en scène la REPLICATION d’un objet avec un code qui revient régulièrement :

1/ Système ordonné

2/ Objet répliqué quantitativement

3/ Objet unique ou  objet différencié par un seul caractère (souvent la couleur).

Replication au CINEMA

En 1999, les frères Andy et Larry Wachowski réalisent Matrix. Le film est un succès mondial. Grâce au numérique, à plusieurs reprises on retrouve la réplique du « méchant » en quantités d’exemplaires.

Replication dans la PUBLICITÉ

Depuis une quinzaine d’année, les publicitaires évoquent très souvent la singularité dans la quantité en montrant des groupes d’individus ou chaque cible est représentée. C’est souvent  le cas des publicités pour les opérateurs téléphoniques Orange.

www.dailymotion.com/video/x30d0l_publicite-orange-planete_fun

On retrouve la sigularité de le groupe de sportives dans l’une des pubulicités de la marque DOMYOS de Decathlon.

www.youtube.com/watch?v=WO-pJwM4Efo

La Replication est une tendance émergente née de ce croisement entre l’augmentation de la population mondiale, l’expansion du numérique et ce besoin constant de l’homme d'affirmer son identité.

N’y voyez-vous pas une forme de démagogie qui tend à nous rassurer pour montrer que chacun est unique parmi la masse ? 

Réplications

 


Singularity

Le 21 février 2011,  le journaliste Lev Grossman introduisit la «  Singularity » en publiant un long dossier dans l’hebdomadaire américain Time. La page de couverture ne peut laisser personne indifférent  avec son titre choc et son visuel futuriste. Voir la photo liée à cet article.
2045 «  The Year Man Becomes Immortal *» *( if you believe humans and machines will become one).

Mais qu’est-ce que « Singularity » une théorie dont certains deviennent adeptes et d’autres rejettent ?

Singularity, peut-être la vie éternelle ?

Tout a commencé avec Raymond Kurzweil.
En 1965, Raymond Kurzweil fait sa première apparition publique lors d’un jeu télévisé intitulé «  I’ve got a secret ».  Voir la vidéo archivée sur youtube, http://www.youtube.com/watch?v=X4Neivqp2K4
Raymond Kurzweil, ce petit génie alors âgé de dix-sept ans, avait conçu de façon artisanale un ordinateur capable de composer une mélodie. A cette époque les imprimantes n’existaient pas donc Ray Kurzweill avait également eu l’idée d’incorporer une machine à écrire à son ordinateur pour que ce dernier restitue la mélodie par écrit. Ensuite Ray Kurzweil interpreta au piano le morceau composé par l’ordinateur.
C’est à partir de là que Kurzweil  «mis le doigt » sur cette importante notion d’intelligence artificielle. Déjà à ce moment là, il devait sentir intuitivement qu’un jour on parviendrait au seuil où l’intelligence artificielle dépasserait l’intelligence humaine.
Quarante six ans plus tard Kurzweil  démontre scientifiquement que justement nous approchons du moment crucial ou l’intelligence artificielle sera supérieure à l’intelligence humaine. Entre temps, depuis trois ans Kurzweil a co-fondé une université ainsi qu’un institut  dédié à l’intelligence artificielle basé à San Francisco où se tient un sommet annuel auxquels participent psychologues, neurologues, biologistes, médecins etc…

Voici un extrait de l’article de Lev Grossman que j’ai traduit :
Lors du sommet  qui s’est tenu en âout 2010 à San Francisco, au delà des discussions concernant l’intelligence artificielle, le sujet du prolongement de la vie fut encore plus largement débattu. (…)
Pour les adeptes de la "Singularity" baptisés « Singularitarian » la vieillesse est une maladie comme une autre. Et que faites-vous des maladies ? Vous les soignez. ( …)
Par exemple, on sait que l’une des causes de la dégénérescence physique associée à l’âge implique les télomères, ces fragments qui se situent au bout de nos ADN. A chaque fois qu’une cellule se divise, ses fragments de télomères se réduisent. Or quand une cellule n’a plus de télomères,  elle ne peut plus se reproduire et meurt. Mais l’enzyme, la télomérase a les propriétés d’inverser ce processus. C’est l’une des raisons pour laquelle les cellules cancéreuses vivent si longtemps.
Alors pourquoi ne pas traiter régulièrement les cellules non cancéreuses avec de la télomèrase ?
Cela a été pratiqué en novembre 2010 quand des chercheurs de la Harvard Medical School ont administré de la télomérase à des souris qui souffraient de dégénérescence physique lié à l’âge. Résultat, les dommages disparurent, non seulement les souris allèrent mieux mais surtout elles rajeunirent…

Beaucoup de "Sigularitarian" sont convaincus qu’il sera possible de vivre éternellement à partir de 2045.

Bien évidemment la "Singularity" est très controversée, elle est perçue par certains comme une fantaisie, voire une lubie.  En revanche, pour Kurzweil la croissance exponentielle des progrès scientifiques en nanotechnologie et en biotechnologie a des implications extraordinaires sur l’évolution.
Par rapport à la théorie de la sélection naturelle de Darwin on basculerait ainsi vers une sélection artificielle qui poserait évidemment de nombreux problèmes d’ordre éthique.

En 1999, le film Matrix a marqué le coup d’envoi grand public des réflexions sur l’intelligence artificielle et l’articulation des mondes réels et virtuels. Ensuite, d’autres films comme Minority report et plus récemment Inception ont mis en scène des fictions qui s’approchent de la Singularity.
Pour les « Singularitarian » vivre éternellement devient une réalité au point que les gens choisiraient un jour de vivre ou mourir…

Réalité future ou fiction présente, seul l’avenir nous dira si Kurzweil a vu juste.
En attendant, nous continuons à vieillir tout en espérant vivre toujours plus longtemps voire éternellement ?


Forever Young

Tout le monde veut rester jeune ou ne jamais mourir.

C’est le désir conscient voire inconscient de l’humanité toute entière.En 1984,  le groupe de New Wave allemand Alphaville le chantait déjà très bien avec son tube «  Forever Young ». www.youtube.com/watch?v=t1TcDHrkQYg

D’un point de vue général, on constate une époque où le jeunisme est de mise. Toute personne exposée dans les media sera tôt ou tard jugée sur son physique…

Générations entremêlées.

Depuis une vingtaine d’années, on assiste à une perte de repère des générations.
Beaucoup d’adultes nés après mai 68 sont immatures, le phénomène des « adulescents » voit le jour. En 2002, Marie Giral publie un essai sur cette tendance dans un ouvrage intitulé : « les adulescents, enquête sur les nouveaux comportements de la génération Casimir ».
Voici un extrait : «  Aujourd’hui, les adultes de  tout âge s’infantilisent et les psychiatres s’inquiètent de ce prolongement interminable de l’adolescence. La tendance est née au cours des années soixante dans tous les pays industrialisés, quand la génération du baby-boom a eu vingt ans. Ce sont eux, les cinquantenaires d’aujourd’hui*, qui ont inventé le « jeunisme », ce culte du jeune (plus beau et mieux que le vieux), contestataire, libre et individualiste. *En 2011 ils sont devenus sexagénaires.

En juin 2011, lors des Rencontres NellyRodi pour l’innovation dont le thème choisi était « Réconcilier les générations », le pédopsychiatre Patrice Huerre indiquait que les adultes d’aujourd’hui veulent rester jeunes et supportent mal de vieillir. Conséquence,  notre société change de forme, nous sommes dans une époque adolescente marquée par le présent. Les adolescents sont en mal de repères et désespèrent de ne pas trouver de « vrais adultes »…

Dans le prêt à porter, on trouve de plus en plus de vêtements déclinés à l’identique de la maman à l’adolescente. Certaines marques comme Comptoir des cotonniers ont été des précurseurs en la matière. Aujourd’hui quantités de marques ou d’enseignes suivent cette tendance en pleine expansion.

Autre exemple, aujourd’hui on parle davantage du phénomène des cougars, ces femmes d’âge mûr (souvent aux alentours de la cinquantaine) qui entretiennent une relation de couple avec un jeune homme de dix à vingt ans de moins qu’elles. Figure emblématique de cette tendance, Madonna. Toutefois l’actrice Demi Moore va encore plus loin en étant mariée à Ashton Kutcher, acteur hollywoodien de quinze ans son cadet.
En fait, non seulement ce phénomène n’est pas nouveau mais il existe partout. Par exemple, dans la Russie du dix-huitième siècle, l’impératrice Catherine II dite Catherine la grande était une véritable « mangeuse » d’homme dont la plupart étaient  bien plus jeunes qu’elle.

Solutions Anti-âge.

A partir des années quatre-vingt commence la grande période des crèmes anti-rides avec la mise en avant d’actifs comme les anti-oxydants, les AHA ou alphahydroxyacides, le collagène etc… Cette tendance aux anti-rides n’a jamais cessé de s’amplifier depuis plus de trente ans. Entre temps, la chirurgie esthétique est arrivée.

De 2003 à 2010 la série américaine Nip/Tuck a largement illustré les usages et les abus de la chirurgie esthétique. La série doit son nom à l’étymologie même des termes Nip et Tuck. En effet, to nip signifie inciser, to tuck signifie replier, rentrer, retendre, c’est l’action de la rhytidectomie  ou lifting en anglais.

Aujourd’hui, la chirurgie esthétique se démocratise et les demandes sont croissantes. Dans un article intitulé « Le boom de la chirurgie esthétique » paru sur www.doctissimo.fr on apprend qu’en France, 100 000 personnes ont eu recours à la chirurgie esthétique en 1999.

Dans les medias, on observe quantités de publicités pour les soins anti-âges et autres anti-rides. Il y a quelques années pour illustrer l’efficacité de ces anti-rides on choisissait des mannequins qui dépassaient rarement la trentaine. Aujourd’hui, preuve que les cougars ou les belles femmes de plus de cinquante ans ont acquis une certaine légitimité, ce sont une nouvelle génération d’icônes que l’on voit s’afficher dans la presse, sur internet, à la télévision. Par exemple Inès de la Fressange vient de signer, à plus de cinquante ans, un contrat avec L’Oréal Paris pour le nouveau REVITALIFT. L’accroche publicitaire résume tout : « Le 1er Anti-âge intégral qui combat les 10 signes de l’âge en un seul geste». Depuis quelques années Andie McDowell, et Jane Fonda (qui aura soixante quinze ans en 2012), sont d’autres exemples d’ambassadrices régulières des produits anti-âge L’oréal.
Cette tendance croissante n’est pas prête de s’arrêter, bien au contraire…

D’autres scientifiques planchent actuellement sur l’évolution de l’espèce humaine.

Le 21 février 2011,  le journaliste Lev Grossman introduisit la «  Singularity » en publiant un long dossier dans l’hebdomadaire américain Time. La page de couverture ne peut laisser personne indifférent  avec son titre choc et son visuel futuriste. Voir la photo liée à cet article.
2045 «  The Year Man Becomes Immortal *» *( if you believe humans and machines will become one).

Mais qu’est-ce que « Singularity » une théorie dont certains deviennent adeptes et d’autres rejettent ?

Singularity, peut-être la vie éternelle ?

Tout a commencé avec Raymond Kurzweil.
En 1965, Raymond Kurzweil fait sa première apparition publique lors d’un jeu télévisé intitulé «  I’ve got a secret ».  Voir la vidéo archivée sur youtube, http://www.youtube.com/watch?v=X4Neivqp2K4
Raymond Kurzweil, ce petit génie alors âgé de dix-sept ans, avait conçu de façon artisanale un ordinateur capable de composer une mélodie. A cette époque les imprimantes n’existaient pas donc Ray Kurzweill avait également eu l’idée d’incorporer une machine à écrire à son ordinateur pour que ce dernier restitue la mélodie par écrit. Ensuite Ray Kurzweil interpreta au piano le morceau composé par l’ordinateur.
C’est à partir de là que Kurzweil  «mis le doigt » sur cette importante notion d’intelligence artificielle. Déjà à ce moment là, il devait sentir intuitivement qu’un jour on parviendrait au seuil où l’intelligence artificielle dépasserait l’intelligence humaine.
Quarante six ans plus tard Kurzweil  démontre scientifiquement que justement nous approchons du moment crucial ou l’intelligence artificielle sera supérieure à l’intelligence humaine. Entre temps, depuis trois ans Kurzweil a co-fondé une université ainsi qu’un institut  dédié à l’intelligence artificielle basé à San Francisco où se tient un sommet annuel auxquels participent psychologues, neurologues, biologistes, médecins etc…

Voici un extrait de l’article de Lev Grossman que j’ai traduit :
Lors du sommet  qui s’est tenu en âout 2010 à San Francisco, au delà des discussions concernant l’intelligence artificielle, le sujet du prolongement de la vie fut encore plus largement débattu. (…)
Pour les adeptes de la « Singularity » baptisés « Singularitarian » la vieillesse est une maladie comme une autre. Et que faites-vous des maladies ? Vous les soignez. ( …)
Par exemple, on sait que l’une des causes de la dégénérescence physique associée à l’âge implique les télomères, ces fragments qui se situent au bout de nos ADN. A chaque fois qu’une cellule se divise, ses fragments de télomères se réduisent. Or quand une cellule n’a plus de télomères,  elle ne peut plus se reproduire et meurt. Mais l’enzyme, la télomérase a les propriétés d’inverser ce processus. C’est l’une des raisons pour laquelle les cellules cancéreuses vivent si longtemps.
Alors pourquoi ne pas traiter régulièrement les cellules non cancéreuses avec de la télomèrase ?
Cela a été pratiqué en novembre 2010 quand des chercheurs de la Harvard Medical School ont administré de la télomérase à des souris qui souffraient de dégénérescence physique lié à l’âge. Résultat, les dommages disparurent, non seulement les souris allèrent mieux mais surtout elles rajeunirent…

Beaucoup de « Sigularitarian » sont convaincus qu’il sera possible de vivre éternellement à partir de 2045.

Bien évidemment la « Singularity » est très controversée, elle est perçue par certains comme une fantaisie, voire une lubie.  En revanche, pour Kurzweil la croissance exponentielle des progrès scientifiques en nanotechnologie et en biotechnologie a des implications extraordinaires sur l’évolution.
Par rapport à la théorie de la sélection naturelle de Darwin on basculerait ainsi vers une sélection artificielle qui poserait évidemment de nombreux problèmes d’ordre éthique.

En 1999, le film Matrix a marqué le coup d’envoi grand public des réflexions sur l’intelligence artificielle et l’articulation des mondes réels et virtuels. Ensuite, d’autres films comme Minority report et plus récemment Inception ont mis en scène des fictions qui s’approchent de la Singularity.
Pour les « Singularitarian » vivre éternellement devient une réalité au point que les gens choisiraient un jour de vivre ou mourir…

Réalité future ou fiction présente, seul l’avenir nous dira si Kurzweil a vu juste.
En attendant, nous continuons à vieillir tout en espérant vivre toujours plus longtemps voire éternellement ?


Le Grand mix

Le Grand mix n’est pas sans rappeler à certains la signature de Radio Nova (101.5 sur la FM ). Forte de plusieurs années d’existence cette dernière vieillit plutôt bien car le grand mix est plus que jamais dans l’air du temps.

Dans un monde global, transparent, technologique où l’on voyage davantage, tout se mélange.

Les précurseurs :

De tout temps, c’est la musique qui a su rassembler le plus les genres, les ethnies, les rythmes. Dans un Hors-série de Courrier international de l’été 2011 consacré à la musique, voici un extrait du critique et DJ hispano-mexicain Enrique Helguera de la villa  qui résume bien la situation :

« Les nouveaux logiciels d’enregistrement et d’autoédition, l’iPod et surtout le développement spectaculaire d’internet ont fait disparaître les frontières spatio-temporelles de la musique et mondialisé les archives sonores. La musique ne suit plus une évolution linéaire, du passé vers le futur, mais un modèle circulaire en pleine expansion. Grâce aux samplers, Billie Holiday ou Dinah Washington renaissent dans des morceaux de rap ou d’electro. Aujourd’hui plus rien n’est ancien ou moderne, tout est perçu comme une couleur ou une texture sonore que l’artiste contemporain peut utiliser à sa convenance. L’évolution de la musique n’est plus verticale ni dominée par la tradition occidentale : l’irruption de ces autres langages que sont les musiques dites ethniques ou du monde l’a rendue horizontale et transversale. Un paysage nouveau se dessine dans lequel traditions et modernité se confondent, se heurtent et s’entrecroisent dans d’imprévisibles réactions à haute tension, donnant naissance à des composés hybrides ou à de nouvelles particules élémentaires. »

Par exemple,  le DJ David Guetta connaît un succès phénoménal en mixant les genres, en produisant des groupes comme les Black eyed peas qui n’hésitent pas à reprendre l’original morceau funky « Time of  my life » de Dirty dancing pour le réadapter en rap sous le nom de The Time (Dirty Bit), voir la vidéo sur You tube :

http://www.youtube.com/watch?v=JwQZQygg3Lk

Dans la vidéo vue presque 150 millions de fois tous les ingrédients sont présents pour plaire aux jeunes : dance floor, autres dimensions dans l’espace, écrans, animations…

Cette tendance au grand mix n’est pas exclusive à la musique c’est une véritable tendance sociétale que l’on retrouve dans la mode, le design, la cuisine… et d’un point de vue plus général chez l’homme.

Métissages

Les hommes voyagent plus et communiquent davantage. Au fur et à mesure ils se décloisonnent, ils partagent davantage de richesses, se comprennent  mieux et finissent par se mélanger. En 2009, la France comptait  environ 84000 mariages mixtes soit presque un mariage sur trois (27 %). Source www.lefigaro.fr , article publié le 21 / 01/ 2010.

Barak Obama premier président d’origine noire de l’histoire des Etats-Unis élu en 2008 symbolise parfaitement cette nouvelle ère du grand mix. Ce dernier a été élu parce qu’il a su rassembler Blancs et Noirs par ses idées.

Design vs Brocante

Jusqu’au début des années 1990, le Design était le symbole des années 50, 60, considéré pour certains comme ringard. A partir du milieu des années 90, le Design revient en force avec des grands nom comme Jean Nouvel, Philippe Starck, ……

Non seulement le Design acquiert une vraie légitimité mais il a supplanté la grande vague des antiquaires et brocantes. Toutefois,  la grande tendance d’aujourd’hui est de mélanger les deux. On aime décorer ses appartements en jouant sur le contraste ancien/ moderne.

On se meuble en Ikea, en habitat, conforama, BHV, et autres grandes enseignes, puis on décore avec de vieilles affiches, de vieux objets vintage. Et vice et versa on se meuble avec de l’ancien et on décore ses murs avec des photos contemporaines, des tapisseries modernes etc…

La mode

Comme la musique la mode illustre parfaitement ce grand mix.

Non seulement la mode est plurielle mais tout est mixé.

On mixe les formes, les imprimés, les matières. Voir les articles :

–       Mode plurielle

–       Patchwork d’imprimés

–       Multiformes

La cuisine aussi…

Depuis quelques décennies la cuisine n’est pas épargnée. On a d’abord parlé de nouvelle cuisine quand il s’agissait d’être créatif dans les assiettes avec un style plus épuré.

Aujourd’hui il n’est pas rare de voir plusieurs cuisines cohabiter. Par exemple au restaurant, plus personne ne remarque vraiment que l’entrée est espagnole, le plat français, le dessert américain. Cela est normal et inscrit dans les mœurs. La cuisine devient transversale comme la musique. Elle se démocratise, on voit émerger davantage d’émissions de téléréalité comme Top Chef, Master chef.

A vos marques, prêts, feux, partez ! L’ère du Grand Mix ne fait que commencer !


Icônes de Mode

Aujourd’hui les magazines féminins parlent de plus en plus de ces stars ou égéries qu’on qualifie « d’icônes ».

Les questions qu’on peut se poser sont : comment accède t-on au statut d’icône ? et est-ce que ces icônes influencent-elles véritablement la mode ?

Icône, Mode d’emploi :

  • Star système

Tout d’abord elles sont actrices, chanteuses, mannequins, présentatrices télé, sportives de haut niveau, premières dames, princesses ou riches héritières...

Elles s’appellent Kate, Charlotte, Jessica etc..

  • Mondialisation

Elle font tout pour être vues partout et par tous.

Au delà de leur profession elles entretiennent leur notoriété en participant à des galas de charité. On les aperçoit lors de défilés de mode ou soirées branchées. Elles viennent encore de signer un contrat publicitaire avec une marque.

  • Style

Elle ont un style bien à elles.

C’est d’ailleurs ce qui distingue les icônes des autres stars. Et toute la clef est là.

L’icône doit avoir un style identifiable, reconnaissable. Son style est Hippie Chic, Fashion Cool, Casual Chic, Classique Rock, Preppy, Glam Rock, Rock and Folk, etc…

Mais ce phénomène n’est pas nouveau, les stars qui ont du style ont toujours été égéries de marques. Car tout le monde sait que la star fait vendre !

Aujourd’hui on réalise même des publicités avec des stars mythiques comme John Lennon pour citroën, Steve McQueen pour Tag Hueur, Alain delon, pour Dior et plus récemment Brigitte Bardot pour Lancel. Vivantes ou non ces stars sont mises en avant pour le style qu’elles ont représenté. Un style « moderne » pour John Lennon, d’où l’accroche publicitaire « Anti-retro » de Citroën. Un style ultra féminin sexy français pour Brigitte Bardot qui incarnait  l’ingénue libérée symbolisant l’émancipation de la femme dans « Et dieu… créa la femme » en 1956 d’où le slogan publicitaire  « Et Lancel créa…le B.Bardot ».

Le magazine Elle.fr a sélectionné 50 icônes de style qui répondent à ces critères.

Icône, influence de mode :

 Aujourd’hui, tout l’univers de la mode repose sur cette tendance « iconique » qui ne fait que s’amplifier avec le temps.

Les journalistes de mode identifient le style des « élues »,  relèvent la marque de leurs vêtements, proposent des vêtements similaires à moindres prix…

Le paroxysme de cette tendance a lieu chaque année au moment de la remise des oscars à Hollywood.

Les icônes de mode influencent donc fortement la mode et ses créations. En effet, certains modèles de vêtements/accessoires sont créés pour elles et parfois même par elles. Par exemple aujourd’hui, Gucci crée des modèles exclusifs pour la princesse Charlotte Casiraghi. Il y a quelques années, Lou Doillon créait des vêtements en partenariat avec la Redoute tandis qu'en 2011 elle en devient l'égérie. La mannequin russe Natalia Vodianova a redoré l'image d'Etam en créant de la lingerie et des maillots dont elle est également ambassadrice de charme.

Donc un véritable échange de procédés s’est installé entre l’icône et l’institution.

Cela a atteint de telles proportions que la mode ne peut plus s’affranchir de ce modèle «iconique» progressivement devenu modèle « économique »…

 Mise à jour du 11 septembre 2011

Cette tendance atteint son paroxysme dans la dernière campagne de Dior réalisée par Jean-Jacques Annaud.

L'actuelle icône Charlize Theron côtoie 3 icônes légendaires ressuscitées le temps d'un film publicitaire.